2012 Décembre

Éditorial: la douceur des roses et les épines de l’amour

de Patricia Maché

Avec ce numéro, nous approchons la fin de l’année 2012, une année qui, selon certaines anciennes traditions, pourrait voir la fin du monde tel que nous le connaissons. Alors que certains l’interprètent comme une fin du monde en soi, d’autres y voient les prémisses d’une nouvelle ère ; chaque fin n’étant qu’un autre commencement, où vieilles habitudes et certitudes peuvent être transformées, créant ainsi un espace propice au renouvellement. Pour célébrer cette occasion, un bouquet de roses nous a paru idéal !

Forte de sa capacité à guérir les « blessures de cœur », la famille des Rosaceae peut nous aider à dépasser nos peurs, adoucir nos amertumes et ouvrir nos cœurs à la vie qui sans cesse nous pousse vers son propre accomplissement et donc, le nôtre.

La famille des Rosaceae comprend quelques candidats inattendus. Aux côtés de nos roses de jardin, en effet, se trouvent plusieurs de ces fruits qui agrémentent nos fins de repas : pommes, poires, pêches, cerises, prunes, framboises, parmi d’autres et qui, à chaque printemps, nous éblouissent de toute la beauté de leurs bourgeons, puis de leurs fleurs.

Jan Scholten nous a appris que la famille des Rosaceae est principalement concernée par l’amour romantique sous toutes ses déclinaisons. Le siège physique de l’amour, le cœur, est leur centre d’action. De l’incarnation même de l’absence d’amour (Acide cyanhydrique ; un composant de nombreux remèdes de cette famille), en passant par l’insécurité causée par certaines relations amoureuses (Malus) et la fermeture du cœur provoquée par les amours déçues (Crataegus), jusqu’à l’exaltation du romantisme le plus ardent (Rosa damascena), les Rosaceae déclinent pour nous toute la problématique de l’amour humain. Ces remèdes, en effet, ne se contentent pas d’offrir une guérison physique, qui peut parfois se produire de façon spectaculaire, mais soulagent aussi les tensions sous-jacentes, sources de ces pathologies.

Rajan Sankaran nous a déjà parlé des sensations trouvées dans ces remèdes. Principalement liées à la présence de l'Acide cyanhydrique, nous observons des sensations d’étouffement, de pincement, ainsi que des cyanoses. Il peut être utile lors de nos consultations d’utiliser les deux approches pour trouver les remèdes indiqués ; l’histoire du patient peut nous indiquer une piste qui peut alors être confirmée par les sensations.

Jan Scholten et Deborah Collins nous proposent une introduction sur les thèmes de la famille des Rosaceae, les remèdes et leurs étapes correspondantes, accompagnée des miasmes, selon Sankaran.

Ulrich Welte, Laurie Dack, Jan Scholten, Anne Wirtz et Alex Leupen nous présentent respectivement des cas cliniques d’Agrimonia eupatoria, Crataegus oxyacantha, Laurocerasus, Sorbus domestica, Rosa damascena et Prunus spinosa.

Finalement, nous vous proposons quelques livres récemment traduits en français, ainsi que ceux, en cours de traduction, qui paraîtront en début d’année prochaine, ainsi que plusieurs annonces de séminaires à venir.

Nous espérons que vous prendrez plaisir à lire ce numéro et nous vous souhaitons une fin d’année paisible, entourés d’êtres aimés.

Photo: Wikimedia Commons
Flower bouquet; Ken Funakoshi

Catégories: Editoriaux
Mots clés: éditorial
Remèdes:

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