2012 Octobre

Caractéristiques générales des remèdes d'oiseaux

de Claude Fontaine

Si le vol est la caractéristique des oiseaux, c’est davantage la liberté et le plaisir qu’il procure qui domine.

                                                                                                  

La liberté : « un monde sans frontières ».

Le plus grand thème des oiseaux concerne la liberté, le désir de liberté, d’indépendance, la perte de liberté. Cette liberté est davantage d’ordre émotionnel ou spirituel que physique. Il s’agit d’échapper à la Terre pour rejoindre le monde du Ciel. Dès que ce thème apparaît, on peut évoquer un oiseau.

L’expression de cette liberté peut s’exprimer par :

Le désir de partir, l’urgence à voyager (mais pas avec Nouvelles Frontières, ou Fram-Voyage), à échapper  à tout ce qui limite l’espace vital, par l’intérêt pour les autres cultures, l’exotisme, les langues étrangères. Il peut s’agir de voyageurs, de gens cultivés, ayant eu des occupations variées partout dans le monde. De globe-trotters. Ils habitent un monde sans frontières.

L’indépendance, la difficulté à accepter les limites, les règles, les contraintes du groupe, du couple, de la famille, de la société.

La sensation de subir les contraintes des conditions terrestres, la dépendance du coté matériel de la vie, comme le besoin de se nourrir et de se reproduire, qui les empêche de s ‘élever vers le monde du ciel et de la spiritualité.

La liberté de penser. Leur pensée est intuitive, instinctive. Ils pensent ce qu’ils sentent. Ils ne s’enchaînent pas à des idéologies, ne s’imposent aucune limite, ils fuient la routine et sont attirés par le nouveau, (Lanthanides), le désir d’expérimenter. Ils veulent que les choses soient vraiment droites, justes. Ils sont impartiaux.

≠ des minéraux ou les insectes, qui obéissent à la loi ;

≠ d’Ars. qui s’enferme dans une routine qui fige le monde, dans le désir de se protéger de la mort ;

≠ d’Aurum, qui doit accomplir sa mission ;

≠ de Carcinosinum, prisonnier de son éducation, qui est perfectionnistes.

Le mode de pensée.

En rapport avec leur vision : chaque œil voit et bouge séparément et l’altitude leur permet de voir les choses d’en haut, d’avoir une vision métaphorique. Ils apprécient tous les aspects de la situation, ont une approche globale, holistique, conceptuelle du monde, un savoir archétypique. Ils sont aptes à l’homéopathie, l’acupuncture, la philosophie, la création, la justice. Ils ont une vue à la fois conceptuelle et profonde. Ils ne se contentent pas d’un seul point de vue et perçoivent  ce qui va arriver jusqu’au discernement et à la clairvoyance. 

En rapport avec leur sens de l’orientation, ils savent instinctivement comment s’orienter, physiquement et métaphoriquement. Avec patience, ils savent attendre. Par contre, la pensée analytique, les mathématiques, ce qui est en rapport avec le cerveau gauche, est moins performant. Ils se trompent de mots, ont des difficultés de mémorisation et d’attention.

Ils ne se focalisent pas sur les détails, mais sur l’ensemble. Les rapaces  particulièrement se sentent frustrés, et ne supportent pas un monde ou les détails cachent une réalité plus large. Ils préfèrent « l’esprit de la loi » à la loi. Ils préfèrent le fond à la forme.

Ils agissent d’instinct. Si on les laisse faire sans contrainte, leur élocution est fluide. Ils ne peuvent s’exprimer si on leur impose une forme. Ils se perdent avec une carte, mais se retrouvent d’instinct.

Le détachement. A cause de leur indépendance, de leur facilité à se retirer du monde, ils ont la capacité à prendre de la distance par rapport aux émotions et aux événements. Ils sont comme un observateur indépendant et désintéressé qui serait au dessus ou en dehors de ce monde. Ils flottent au dessus ou en dehors  de leur propre corps (comme un gaz). Ils peuvent se prendre eux-mêmes comme objet d’expérimentation.

L’aigle : voyage dans deux mondes parallèles et séparés +++.
Le faucon : il vit dans deux mondes incompatibles.

La relation aux autres. La capacité à se connecter aux autres et aux choses se fait par une profonde empathie. Une capacité à se sentir exactement comme l’autre se sent. Ils sont en relation avec l’autre ou le groupe, par une relation intime, personnelle à travers leur ressenti. Ils ressentent la douleur des autres.

≠ des insectes qui se sentent attaqués par la douleur des autres et qui ont la sensation d’être sans défense, de se faire envahir par la pathologie des autres, alors que les oiseaux la ressentent.

≠ des serpents qui comprennent ce que l’autre pense et ressent, pour prendre le pouvoir, sur eux, sans savoir comment ils le savent.

≠ des araignées qui savent exactement quoi dire pour blesser l’autre, ils utilisent ce pouvoir avec malice et méchanceté. Il n’y a pas de malice chez les oiseaux.

Ils ont le sens de la famille et du groupe, de la protection, de l’aide, de  la compassion, du don de soi. Grâce à leur spiritualité, leur ouverture d’esprit et leur grande sensibilité, ils sont de bons  thérapeutes.

Faucon à queue rouge, Buthéo Jamaicanus : responsabilité pour les faibles, et les vulnérables, protège et encourage les faibles. Donne de la liberté à ceux qui en sont privés, par la faiblesse et la dépendance. C’est ce qui donne un sens à leur vie, un sens de liberté.

Ils sont davantage individualistes (Lanthanides) que grégaires. Ce qui compte, c’est d’analyser comment ils interagissent sur le groupe, et non l’inverse. Ce qui compte  pour eux, c’est leur monde spirituel.

Souffrent si isolés, rejetés. Sensation d’être torturé, abusé, humilié ; auto-reproches.

La solitude. Le ciel est un endroit immense, infini, et froid, où les oiseaux peuvent se sentir complètement seuls (Camphora). C’est La sensation d’être en dehors du groupe, de ne pas y être admis complètement. Sentiment d’être isolé. Il y a une ambiguïté entre vouloir faire partie du groupe, et fuir les restrictions, les lois, les contraintes, les pressions. Ils veulent garder la libérté de décider par eux-mêmes (Lanthanides) ; ils veulent vivre et décider ce qu’ils font de leur vie. Ils tiennent compte de l’opinion des autres, mais luttent pour garder leur indépendance.

La liberté se paie par de la solitude. Certains recherchent l’isolement et la séparation, c’est à ce prix qu’ils trouvent la liberté - la liberté dans l’isolement (Albatros & Rapaces). D’autres se sentent à l’aise dans le groupe, avec les gens, pour pouvoir communiquer. C’est ce rapport à la liberté qui permet de différencier l’oiseau en particulier.

La connexion à la nature (Into the Wild). Le désert, les océans, la montagne. La nature leur donne la force, la consolation, la compréhension du monde. En se mélangeant à lui, en l’expérimentant de l’intérieur, ils y trouvent le ressourcement et la liberté. Ils recherchent l’esprit, le sens, les forces du monde naturel et sauvage. Améliorés dehors. Besoin d’air, de grand air, de se confronter aux forces sauvages et dangereuses, aux vagues des grandes marées, aux orages aux tempêtes. Ils aiment les animaux pour la sauvagerie, la force, la vérité, la liberté.

≠ de Carcinosinum qui aime les animaux, pour la sécurité.

La spiritualité. Leur pensé est caractérisée par un  véritable savoir qui provient d’un niveau profond de sagesse, d’une pensée du cerveau droit, d’une clairvoyance qui leur confère une dignité naturelle dans leur comportement, le sens de la liberté, de l’intuition.

L’au-delà : Ils sont en relation avec le monde de l’au-delà, de la mort. Comme les insectes et les champignons, ils ont la fonction de nettoyer ce qui est mort et n’a plus sa place dans le monde de la vie, et des vivants. Il faut faire de la place à ce qui est nouveau et est porteur de forces de vie. Il faut nettoyer le passé. On les retrouve dans les métiers de  « nettoiement » : fossoyeurs, écrivains et thérapeute (Corbeaux, Vautours).

La perte de la liberté. La sensation exprimée par les oiseaux est que quelque chose les empêche d’atteindre la véritable liberté.

Sensation de constriction, d’entrave, de liens, d’être attaché, enchaîné, ligoté, emprisonné, mis en cage, enfermé. Sensation de lourdeur, de poids, d’être collés, embourbés, pris dans la boue. Paralysés, bloqués. Acculés, voie sans issue, impasse…

Ce qui donne la clé du remède est de trouver quel est leur chemin vers la liberté. Quelle est la façon qu’ils choisissent pour échapper à cette sensation.

Pingouin : Sensation d’être dans un monde crasseux, qui l’empêche d’atteindre la pureté du ciel

Wild Turkey : Son intolérable douleur vient de la suffocation de la domestication familiale.

Falco Peregrinus : Sensation d’une bande serrée autour de lui. Sa restriction c’est  de n’avoir pas de contrôle sur sa propre vie. Que quelqu’un d’autre dirige sa vie. Sensation d’être sous contrôle de quelque chose, de quelqu’un, ou d’une force surnaturelle (Serpents). Il va chercher à y échapper en essayant de comprendre les clés du monde, comment les choses sont reliées entre elles.

Falco Cherug (Saker) : sera davantage dans l’action, l’agitation, les conduites addictives ; tabac, alcool, boulimies ; il devient arrogant et n’accepte pas. Il s’exprime par la musique et son désir de chanter.

des drogues, qui sont davantage concernés par l’endroit d’ou ils viennent que l’endroit où ils veulent aller.

≠ des narcotiques et des sédatifs : Ils doivent échapper à la restriction et la douleur

≠ des hallucinogènes et des stimulants, qui cherchent à atteindre le ciel de la spiritualité et de la connexion.

Colère et violence. La perte de la liberté est ce qui est de plus insupportable pour les oiseaux. La sensation d’être acculé, dans une voie sans issue, dans une impasse, peut déclencher une grande violence. La réaction peut être de la colère, de la violence (Tuberculinique). Ils sont généralement calmes mais dans des situations de perte de liberté, d’amputation, d’intrusion sur leur territoire ; pour défendre leur famille, ils peuvent manifester transitoirement de la violence. Une fois déclenchée, il n’y a as de retour possible. Ils se battent sans pitié, mais avec beaucoup de culpabilité.

Le conflit Terre /Ciel. Ils souffrent d’un conflit entre la dépendance aux contraintes matérielles, du monde de la Terre et le désir de voler, de spiritualité, de conceptualiser, de « s’élever ». La raison ou l’intuition ? Le pratique ou le spirituel ? La forme ou le fond ? La loi ou l’esprit de la loi ? Les biens ou les liens ? L’argent ou les gens ? La raison leur dit quelque chose et leur intuition autre chose. Les contraintes de la vie matérielle, se nourrir, la sexualité, leur renvoie leur limites a s’élever. Physiquement, cela se traduit par une localisation au cou, la nuque, la gorge, à la liaison corps et tète, au vertex, le « Golgotha ». Lieu de l’ouverture vers l’autre monde, de la naissance d’Athéna. Tension de la nuque.

≠ des serpents où il existe une dualité, Droite / Gauche.

Comportement. L’apparence, la fragilité, l’élégance, la délicatesse, l’hygiène, la séduction, l’agitation.

Apparence plutôt délicate et fragile, fine, délicate et maigre alors qu’ils mangent bien. Leur manière de s’habiller n’est pas conventionnelle, mais parfois originale voire exubérante.

Excentrique. Apparence chatoyante, scintillante, vibratoire. Ils vivent à un rythme plus rapide que les mammifères. Ils analysent très rapidement les images. Les choses et les gens leur semblent bouger trop lentement.

L’hygiène : ils ont besoin de cette propreté du corps, pour éviter la honte, la culpabilité et l’humiliation, qui les renvoient à leur dépendance des besoins terrestres (reproduction, nourriture, sexualité) et limite leur accession au monde de pureté céleste.

Délicatesse et fragilité. Pour voler, leur structure est minimale. Ils ont beaucoup de force, mais peuvent être facilement cassés, écrasés (Thuya).

Ils se sentent comme un enfant, avec une vulnérabilité physique et émotionnelle. Et la sensation d’être sans forces.

Sensation que quelque chose de désagréable pourrait arriver, surtout ressenti dans l’abdomen, le thorax, ou la tête. Sensation de mauvaise connexion cou-tête, tête-corps, de céphalées, ou de douleurs au vertex (manque d’ouverture vers le ciel).

L’agitation.

Agitation interne et irritabilité, sans raison, avec une sensation de tremblement interne, de vibration, de bourdonnement. Agitation anxieuse si ils sentent leur liberté restreinte. Ils ont un haut métabolisme, une énergie nerveuse, qui peut fatiguer les autres.

Hypersensibilité aux bruits, aux impressions visuelles, au toucher.

Le métabolisme. Vulnérables au froid. Sensation de chaleur quelque part, et de froid ailleurs. Désir d’être dehors, dans la sauvagerie de la nature.

Les douleurs. Piquantes, tranchantes, lancinantes, en épingles, picotements, engourdissements. Tremblements, sensation de tremblements internes. Douleurs nerveuses, de sciatiques, neuropathies périphériques.

L’obstruction. Blocage de la gorge, sous forme de masse, de glaires, difficulté à déglutir, fausse-routes, avalent de l’air. Inflammation et douleurs ++ chez les rapaces et charognards. Boules ++ chez les oiseaux de mer, au long cou, qui avalent la nourriture d’un seul coup. Blocages du nez, sinus, appareil respiratoire, coryza avec éternuements, besoin de respirer à fond, grippe, plénitude alternant avec sensations de vide.

Aversion pour le tabac.

Addictions.

Dents. Sensation que les dents sont trop faibles ou molles.

Sécheresse. De la peau, de la gorge, de la bouche, soif non améliorée en buvant.

Photos: Wikimedia Commons
Andean Condor flying over glacier Grey, in Chile; Hugo Pedel
Oehoe Bubo bubo; Ra-Smit
Rockhopper Penguin, Saunders Islands, Falkland Island; Ben Tubby

Catégories: Général
Mots clés: généralités, oiseaux
Remèdes:

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Reply #2 on : Mon January 14, 2013, 03:50:44
Merci pour cette magnifique synthèse !

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Reply #1 on : Thu October 04, 2012, 10:49:39
Super intéressant!